Le 23 juillet 2021, l’État a officiellement lancé son plan d’action pour le développement du chauffage au bois domestique. En la matière, son objectif est double : réduire de 50 % d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre issues de ce mode de chauffage, d’autre part de diviser par dix les émissions de particules fines qui seraient responsables selon l’Agence Santé Publique France de près de 40 000 décès chaque année. Pour répondre à ce double objectif de préservation de l’environnement et de préservation de la santé publique, le Gouvernement envisage plusieurs mesures. D’un côté, le Gouvernement veut faire procéder au remplacement des appareils ayant les moins bonnes performances, d’un autre côté, il s’agit d’avoir recourt à un combustible au bois de meilleure qualité. 

 

Concernant la première mesure, l’État prévoit le remplacement d’ici à 2025 de près de 600 000 appareils considérés comme étant les plus polluants. En effet, si le chauffage au bois représente un intérêt évident sur le plan écologique (notamment en raison de leur empreinte carbone neutre), les appareils les plus anciens (on pense notamment aux foyers de cheminée ouverts) sont particulièrement émetteurs de particules fines. Or, l’acquisition d’un nouveau dispositif de chauffage au bois (ou aux granules) peut être financée par différentes subventions (MaPrimeRénov’, CEE, Fonds Air-bois, etc.) jusqu’à hauteur de 90 % du coût d’acquisition du dispositif.

 

Concernant la qualité des dispositifs, le Gouvernement veut inciter à la vente de bois suffisamment séchés, moins émetteurs de particules fines lors de la combustion. Pour ce faire, un label national sera mis en place dans l’année à venir (12 à 18 mois). Enfin, il est prévu que le grand public soit sensibilisé à ces questions grâce à une campagne d’information qui sera mise en place dès le mois d’octobre 2021.