Le prêt avance mutation est un dispositif de prêt hypothécaire qui avait été créé par la loi de transition énergétique de 2015. L’emprunt bancaire est destiné à financer les travaux de rénovation énergétique permettant d’une part de faire baisser la facture d’énergie, et d’autre part, de diminuer la quantité d’émission de gaz à effet de serre (de CO2 notamment).

 

Dans le cadre d’un prêt avance innovation, le remboursement progressif ne concerne que les intérêts bancaires. Le montant de l’emprunt lui, n’est remboursé qu’à l’occasion d’une vente immobilière ou d’une succession. Ce dispositif est donc particulièrement intéressant à la fois pour les foyers modestes et pour les propriétaires âgés qui sont deux publics en peine (car non suffisamment solvables) de se voir accorder des emprunts bancaires ordinaires. Or, un rapport de la Caisse des dépôts souligne que 62 % des propriétaires de passoires thermiques ont plus de 60 ans.

 

Le prêt avance mutation est donc un crédit à la fois social et environnemental que souhaite relancer le gouvernement. En effet, même si le dispositif MaPrimeRénov’ a d’ores et déjà permis le financement de quelque 300 000 projets en 2021, l’effort financier nécessaire à la rénovation du parc immobilier français doit être bien plus important. C’est la raison pour laquelle le gouvernement a annoncé deux mesures visant à soutenir davantage les foyers les plus modestes dans leurs projets de rénovation : l’enveloppe de MaPrimeRénov’ est renforcée de 2 milliards d’euros pour 2022 et le prêt avance mutation sera relancé pour un déploiement massif en 2022. Les détails de ce (re) déploiement ne sont pas encore connus et le gouvernement s’est engagé à fournir les précisions nécessaires d’ici la fin de l’année 2021. Parmi les questions en suspens : quelles banques participeront à ce dispositif ? Le Crédit Mutuel et la Banque Postale ont déjà annoncé leur participation. Et quels sont les ménages qui pourront en bénéficier ? Rendez-vous certainement en décembre pour plus de précision.